VIOL ET COLLECTE ILLICITE DE DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL : Pour avoir transformé sa copine mineure en objet sexuel, M. Diop prend 10 de réclusion criminelle

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La Chambre criminelle de Pikine-Guédiawaye a enrôlé hier mercredi, une singulière affaire de mœurs portant, viol et de collecte illicite de données à caractère personnelles. Des griefs retenus contre Madické Diop, traîné en justice par son ex copine, Maguette Samb, aujourd’hui âgée de 20 ans. Cette affaire qui a perdu l’accusé de 23 ans, a eu lieu dans la période allant de 2019 à 2021. A l’époque, des proches de la plaignante manquent de tomber des nues en découvrant dans le téléphone portable de la plaignante, une vidéo obscène la montrant en pleins ébats sexuels avec l’accusé. Contrainte de s’expliquer, la jeune M. Samb que ses proches avaient interdit de fréquenter, M. Diop, sert une version qui laisse aphones les siens. A ces derniers, elle explique que Madické la faisait chanter depuis l’enregistrement de cette vidéo qu’il lui avait transférée en guise de menaces. Se voulant plus explicite, la demoiselle révèle que Madické qui menaçait de publier sur les réseaux sociaux cette vidéo obscène, l’avait transformée en objet sexuel. Il s’en est suivi une plainte qui a conduit à l’arrestation de Madické Diop, déféré au parquet de Dakar le 14 septembre 2021. Les charges retenues contre lui seront corsées par le fait que la mineure de l’époque avait contracté une grossesse. Les débats d’audience vont permettre à la chambre criminelle d’y voir plus clair. Domiciliée au quartier Pikine-Guinaw-Rails, Maguette Samb entretenait une relation amoureuse depuis 2 ans, à l’insu de ses parents qui lui avaient formellement interdit de voir ce jeune homme. Des injonctions qui vont laisser de marbre la jeune fille qui va continuer à fréquenter en cachette son copain. Seulement, lasse de se faire gronder par les siens à chaque qu’elle revenait de chez ce dernier, Maguette Samb décide de rompre cette histoire d’amour problématique. Une pilule difficile à avaler pour Madické qui tente de faire changer d’avis sa copine, mais en vain.

Pour contraindre celle-ci à revenir sur sa décision, M.Diop mijote un plan machiavélique. Il invite sa copine à le rejoindre une dernière fois chez lui pour, prétexte-t-il, avoir une discussion responsable et à tête reposée. Madické en profite pour dérouler ses talents de don juan et parvient à entretenir un rapport sexuel avec son hôte. Au cours de leurs ébats, Madické active subtilement son téléphone portable et filme cette intimité. La jeune fille sera alertée par le scintillement du flash de la caméra du téléphone. C’est alors qu’elle comprend le manège de son copain. Elle s’arrache et interrompt le tournage de ce «court métrage». Pour la calmer, Madické lui assure qu’il va supprimer la vidéo. Passé cet épisode, Maguette Samb reçoit, un beau jour, un coup de fil de celui qu’elle considère désormais comme étant son ex, lequel l’invite à venir le rejoindre à nouveau. La jeune fille répond sèchement qu’entre eux, il n’y a plus rien. A peine a-t-elle raccroché qu’elle reçoit un message dans son application WhatsApp. A l’ouverture, M. Samb manque de tomber à la renverse en déroulant la vidéo de moins d’une minute la montrant sur une position obscène lors de ce fameux rapport sexuel.

Dans la foulée, Madické lui envoie un message vocal la sommant de s’exécuter, sous peine de voir la vidéo sur les réseaux sociaux. Prise de panique, Maguette rejoint son désormais maître-chanteur qui en profite pour soulager sa libido. Ayant réussi ce coup d’essai, Madické va récidiver à souhait en brandissant à chaque fois, la même menace. Elle sera ainsi plongée dans un cycle infernal, jusqu’au jour où sa sœur qui manipulait son téléphone, tombe sur la fameuse vidéo. Celle-ci s’en ouvre de suite à leur tante, D. F. Pressée de questions, la jeune fille explique sa mésaventure. A la suite de la plainte déposée, la victime est conduite en consultation. Le gynécologue va conclure que sa patiente a contracté une grossesse vieille de quelques semaines. A la barre hier, l’accusé va nier avoir filmé la victime à son insu. Il sera contredit par la plaignante qui s’est présentée à la barre avec leur fille dans les bras. Le parquet général qui a retenu les faits de viol et de collecte illicite de données, a requis 10 ans pour le premier chef et 1 an pour le second. La défense qui a rejeté les faits de collecte illicite de données, dira que le crime de viol n’est pas non plus établi. Madické Diop est condamné à 10 ans de réclusion criminelle, assortis de 300 000 FCFA d’intérêts civils.

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