« Émeutes de Juin, émules de Mars et élucubrations des ignorants… » (Par Me Malick SALL)

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À l’image de Son Excellence M. le Président de la République, du peuple sénégalais et de tous les vrais amis du Sénégal, nous nous inclinons devant la mémoire de nos compatriotes décédés, suite aux dernières violentes émeutes.

À toutes les personnes physiques et morales qui ont subi des destructions inouïes et injustifiées, des préjudices et des pertes incommensurables, nous manifestons notre solidarité, notre sympathie ainsi que notre sollicitude.
Je salue fortement la décision, suivie de directives claires et fortes que le Président de la République a prise lors du dernier Conseil des Ministres pour un Recensement exhaustif des destructions pour un Soutien actif et agissant de l’État.
Nous sommes surtout en phase avec le Chef de l’État pour l’ouverture d’une Vaste Enquête que le Procureur de la République a déjà prise en charge tel que le confirme son dernier communiqué.
Ceci étant, je suis particulièrement surpris voire choqué d’entendre ça et là des voix égarées parler de « dialogue en tête-à-tête entre le Chef de l’État et un condamné pour une affaire judiciaire ».
On parle même d’émissaire (s) envoyé (s) par-ci ou reçu (s) par-là !!!
Mais, sur quoi le Président Macky Sall et un condamné peuvent-ils débattre et dialoguer ?
Pour quoi et au nom de qui ?
Il faut vraiment avoir le moral dans la chaussette ou marcher sur la tête pour débiner de telles inepties.
En toute chose : il faut de la répartie et de la retenue.
Mais, surtout de la lucidité.
C’est à croire que certains confondent LE DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF ET FÉCOND initié par le 1er des Sénégalais et la transaction judiciaire.
Les débats, discussions, échanges, suggestions, consensus et accords ne peuvent et ne doivent être envisagés ou envisageables en dehors du Grand Dialogue National, auquel TOUTES LES FORCES VIVES DE LA NATION sont conviées.
Pour ce qui est des questions judiciaires, elles sont traitées à la barre une fois qu’elles ont franchi le Parquet et/ou les Cabinets d’instruction.
Mieux, le Chef de l’État, malgré tous ces prestigieux et grands attributs constitutionnels, ne peut intervenir dans une affaire en cours qu’après l’épuisement de toutes les procédures et des voix de recours.
Et ça, c’est une autre paire de manches.
Quant aux héraults de « tête-à-tête » et autres « retrouvailles », j’ai envie de dire : ce sont des élucubrations d’émules mal inspirés.
Ou peut-être peu férus de la chose Politique et du bon fonctionnement des Institutions.
Dés lors, que les Sachants prennent la Parole au Banquet républicain et que les ignorants s’abstiennent pour ne pas ajouter à la confusion.
Quant aux menteurs, ils se tairont avant que l’Histoire ne les relègue au rang de reliques… nostalgiques !!!
Me Malick SALL
Ancien Ministre de la justice
Secrétaire permanent COS-PETROGAZ

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