« Nous faisons partie de ceux qui ont la conviction que le système éducatif devrait carapace des jeunes acteurs. Il ne faut pas qu’à chaque fois qu’il y a un changement de ministre ou de régime que notre système éducatif puisse faire l’objet d’une réforme », a déclaré Cheikh Mbow.
Selon lui, « il est essentiel que l’on soit très inclusif, très participatif, pour pouvoir protéger ce programme et qu’il ne soit pas l’objet de tailleur pédagogique ». De même, a-t-il ajouté : « Il ne faut pas couper une partie du programme pour rappeler l’anecdote avec le ministre Serigne Mbaye Thiam qui avait voulu toucher aux langues notamment l’allemand. Ça a été rejeté. »
Pour M. Mbow, cette question est « très sérieuse », et cela exige une bonne réflexion car ça coûte cher. « Si vous regardez l’approche par les compétences qui nous gouverne aujourd’hui, ça nous a coûté une quinzaine d’années pour y arriver, de 2000 à 2014. Ça nous a coûté douze milliards F CFA, sans les manuels, juste en termes de réécriture du programme mais ensuite en termes de formation des enseignants. Cela nous a coûté des investissements techniques très importants », a-t-il fait savoir.
« Quarante inspecteurs » ont été mobilisés dans ce sens, s’est-il rappelé. Il a poursuivi : « J’ai eu la chance de faire partie des dix enseignants choisis, pour réécrire le manuel en français. Ça nous a coûté énormément de temps. Nous n’avons pas encore eu à l’évaluer ».
L’enseignant demande aux autorités d’aller vers des réformes tout en respectant le processus. « Nous réclamons qu’on aille vers les réformes mais nous pensons qu’il faut respecter le processus. C’est cela qui pourrait garantir d’avoir quelque chose de solide qui va traverser les temps », a-t-il conclu.